La récolte du raisin, c’est l’un des moments clé de la viticulture. Depuis lundi 9 septembre, Léa et Pascal Fulla vendangent les vignes de leur domaine situé au cœur des Terrasses du Larzac, à Jonquières, dans l’Hérault.
A la tête d’une colle d’une douzaine de vendangeurs, ils ont donné le coup d’envoi de cette 25ème campagne qui devrait durer autour de trois semaines.
Comme à l’accoutumée, la cueillette s’effectue du lundi au vendredi, de 7 h à 13 h 30. Au Mas de l’Ecriture, on récolte parcelle par parcelle, cépage par cépage. Intégralement ramassés à la main pour ne pas abîmer le fruit et bénéficier de baies intactes dès le début de la vinification, les quelque 10 hectares devraient fournir des crus 2024 de très haute qualité, la météo ayant été plutôt clémente avec le terroir au cours des dernières semaines. « On commence par la syrah, on enchaînera en récoltant le grenache et le cinsault, et on terminera par le carignan et le mourvèdre », commente Pascal Fulla qui effectue, au volant de son tracteur, des va-et-vient rapides entre la vigne et la cave.
A chaque voyage, près d’une tonne de raisin est délicatement déversée dans l’égrappoir qui sépare la rafle et de la baie. Si la partie herbacée sera utilisée comme futur épandage 100% naturel dans le vignoble ; le fruit, lui, est acheminé immédiatement dans les cuves. Pas de temps à prendre, il faut profiter de la fraîcheur du fruit. « Le raisin est poussé dans la cuve, pas foulé. C’est important, car en agissant ainsi nous conservons l’intégralité des qualités du fruit. »
Via « la girafe », une imposante structure métallique, les raisins rejoignent l’une des cuves en inox de 40 hectolitres installées dans le chai. Les deux en bois contiennent 50 hectos. « Elles ne sont jamais remplies pour permettre une meilleure aération et un travail de précision sur la matière », explique Léa Fulla qui partage avec son père la délicate opération du remontage. « A l’aide d’une pompe, on procède au remontage tous les jours pendant huit à dix jours, poursuit Pascal Fulla. Cela consiste à récupérer le moût par le fond de la cuve et le reverser au-dessus du chapeau de marc constitué de la peau et des pépins ».
Ce processus permet d’extraire les tanins et d’obtenir une couleur optimale. « C’est une opération délicate, car il ne faut pas fatiguer le vin », précise les Fulla qui, dans le secret du chai, surveillent déjà l’évolution des millésimes 2024.