« Taille tôt, taille tard, peu importe : rien ne vaut la taille de mars ! » dit le proverbe
vigneron. Un enseignement qui a porté ses fruits depuis le difficile millésime 2021, où les parcelles taillées plus tardivement sont passées au hachoir des gelées d’avril.
Au Mas de l’Ecriture, on a taillé les vignes en deux fois cette année. La première en fin février, la seconde fin mars. Le coup de sécateur est précis, le rythme intense pour préserver l’homogénéité du vignoble. C’est le moment où la sève remonte et pointe au bout des baguettes. La vigne pleure, elle revit.
Dans quelques semaines, les premiers bourgeons vont surgir au bout des sarments.
Protégés d’une enveloppe protectrice et d’un coton à l’aspect laineux à leur extrémité, les bourgeons se fendront pour éclore. Cette séquence, appelée débourrement, se révèle très sensible aux gelées printanières. Pour 2024, le calendrier a fixé les fronts froids des Saints de glace du 13 au 15 mai. Au Mas de l’Ecriture, on lit aussi dans le ciel.