Newsletter Septembre 2024

Votre newsletter "Spécial vendanges" de septembre 2024 🍷

😎Une colle de douze vendangeurs dans les vignes du Mas de l’Ecriture

C’est parti pour la 25^e campagne sur les Terrasses du Larzac ! Léa Fulla et son père Pascal, les vignerons du Mas de l’Ecriture, ont donné le top départ des vendanges lundi 9 septembre 2024.

Pendant près de trois semaines, du lundi au vendredi, la colle composée d’une douzaine de vendangeurs va cueillir les raisins, parcelle par parcelle, cépage par cépage. Les quelque 10 hectares du domaine sont intégralement récoltés à la main afin de prendre soin du fruit et de bénéficier de baies intactes dès le début de la vinification.

Démarrage à 7 h sous un soleil naissant et des températures parfaites. Dans une ambiance familiale, chacun y va de sa blague ou de sa chansonnette en remplissant son seau. « On commence par la syrah, on enchaînera en récoltant le grenache et le cinsault, et on terminera par le carignan et le mourvèdre », commente Pascal Fulla.

Jusqu’à 13h30, heure de la fin de la journée, le raisin s’accumule dans les bennes. Elles font des va-et-vient rapides entre les rangées de vigne et la cave. C’est une question de fraîcheur pour le fruit qui se transformera plus tard en vin.
 

🍇 En route vers l’égrappoir qui sépare la baie et de la rafle

Chaque voyage à la cave représente environ une tonne de raisin. « En moyenne, on ramasse 3 000 kilos de raisin dans la journée », estime Pascal Fulla.

A la cave, la première opération consiste à déverser avec précaution le contenu de la benne dans l’égrappoir. Munie d’une fourche, Léa répartit le raisin afin d’assurer un débit plus régulier dans l’égrappoir qui va se charger de séparer délicatement la rafle (aussi appelée la râpe, c’est la charpente de la grappe de raisin) de la baie.

La partie herbacée termine dans un bac rouge. Elle sera utilisée au pied des souches comme futur épandage 100% naturel.
 

🤩 Le fruit, la girafe et la cuve
 

Débarrassé de la rafle, le fruit entame son parcours. « Le raisin est poussé dans la cuve, pas foulé. C’est important, car en agissant ainsi nous conservons l’intégralité des qualités du fruit. »

Par une canalisation qui serpente dans le chai, les grains de raisin sont acheminés de l’égrappoir à la cuve en inox via « la girafe », une imposante structure métallique. Dotée d’un manchon bleu, elle déverse le fruit dans la cuve. La plupart des grains explosent à l’impact, d’autres restent entiers. La main du vinificateur, associé à la fermentation naturelle du fruit, contribue à l’élaboration du nectar.

Pas de temps à perdre, le processus de la vinification commence dès que le raisin arrive à la cave. Au Mas de l’Ecriture, les cuves en inox contiennent 40 hectolitres, celle en bois 50 hectos. « Elles ne sont jamais remplies pour permettre une meilleure aération et un travail de précision sur la matière », explique Léa Fulla qui s’affaire à l’étape du remontage.

Le remontage ? Par un circuit fermé, il s’agit de récupérer le moût, c’est-à-dire le jus de raisin en cours de fermentation alcoolique, au fond de la cuve et de le reverser au-dessus du chapeau de marc constitué de la peau et des pépins. Cette technique permet à la fois d’extraire les tanins et d’obtenir une couleur optimale. « A l’aide d’une pompe, on procède au remontage tous les jours pendant huit à dix jours, poursuit Pascal Fulla. C’est une opération délicate, car il ne faut pas fatiguer le vin. » D’où l’intérêt de la dégustation quotidienne pour vivre en direct l’évolution des futurs crus.

Après le remontage, le Mas de l’Ecriture passera par l’étape du pigeage. Mais ceci est une autre histoire de la vinification.

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